Gestion de l’arthrite entéropathique (AE) : Conseils pour prendre votre santé en main

Vivre avec l’arthrite entéropathique peut s’avérer difficile, d’autant plus qu’elle est étroitement liée à la santé digestive en raison de son lien avec les maladies inflammatoires de l’intestin (MII) telles que la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse. L’arthrite entéropathique peut provoquer des douleurs, des gonflements et des raideurs dans les articulations, qui se manifestent souvent en même temps que les symptômes gastro-intestinaux. Malgré ces difficultés, des stratégies de prise en charge efficaces peuvent contribuer à réduire la douleur, à améliorer la mobilité et la qualité de vie en général.  

Dans cet article, nous aborderons les points suivants :

• Gestion des médicaments : Traitement de l’inflammation intestinale et articulaire
• Considérations nutritionnelles et diététiques
• Exercice et thérapie physique : Maintenir la souplesse des articulations
• Gestion du stress et de la santé mentale
• Constituer une équipe de soins de santé solide
• Suivi des symptômes et des poussées
• Ressources supplémentaires pour les personnes atteintes d’EnA

Voici un aperçu des principales approches de la prise en charge de l’arthrite entéropathique, des traitements médicaux aux changements de mode de vie.  

1. Gestion des médicaments : Traiter l’inflammation de l’intestin et des articulations  

Les médicaments constituent souvent la première ligne de défense dans la gestion des symptômes de l’EnA. Un plan de traitement cible généralement l’inflammation articulaire et l’affection intestinale sous-jacente.  

• Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Les AINS sont couramment utilisés pour réduire la douleur et le gonflement des articulations, bien que certains patients atteints de MII doivent les utiliser avec prudence, car ils peuvent exacerber les symptômes digestifs.  
• Antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) : Des médicaments comme le méthotrexate ou la sulfasalazine peuvent être prescrits pour gérer l’inflammation des articulations. Ils agissent en supprimant la réponse du système immunitaire, ce qui contribue à réduire les poussées. Parfois, les ARMM peuvent également améliorer les symptômes intestinaux.   
• Produits biologiques et thérapies ciblées : Les médicaments biologiques sont une classe de médicaments qui ciblent des voies immunitaires spécifiques impliquées dans l’inflammation. Les médicaments tels que les inhibiteurs du TNF (par exemple, adalimumab, infliximab), les inhibiteurs de l’IL-23/IL-12 ou les inhibiteurs de la JAK sont particulièrement efficaces pour les MII et l’EnA, car ils soulagent les douleurs articulaires tout en réduisant l’inflammation intestinale.  
• Stéroïdes : Les corticostéroïdes peuvent être utilisés pendant les poussées pour soulager rapidement les symptômes. Cependant, ils sont généralement utilisés à court terme pour éviter les effets secondaires à long terme.  

Stéroïdes : Les corticostéroïdes peuvent être utilisés pendant les poussées pour soulager rapidement les symptômes. Cependant, ils sont généralement utilisés à court terme pour éviter les effets secondaires à long terme.  

2. Considérations nutritionnelles et diététiques

La nutrition joue un rôle essentiel dans la gestion des MICI, qui à leur tour influencent l’arthrite entéropathique. Bien qu’aucun régime universel ne convienne à toutes les personnes atteintes de la maladie, certains changements alimentaires peuvent contribuer à réduire l’inflammation et à améliorer les symptômes.  

• Aliments anti-inflammatoires : Des aliments comme les légumes verts à feuilles, les baies, les poissons gras et les noix peuvent aider à combattre l’inflammation. Ces aliments riches en nutriments favorisent la santé générale et peuvent contribuer à atténuer les symptômes au fil du temps.  
• Éviter les aliments déclencheurs : Les aliments qui aggravent généralement les MII, tels que les aliments épicés ou frits, la caféine et les produits laitiers, peuvent également aggraver les symptômes articulaires. Il peut être utile d’identifier les aliments déclencheurs en tenant un journal alimentaire.  
• Consulter un diététicien : Un diététicien spécialisé dans les MII peut vous aider à élaborer un plan alimentaire personnalisé qui favorise la santé de votre système digestif et de vos articulations. Il peut vous conseiller sur les aliments susceptibles de soulager les symptômes et s’assurer que vous répondez à tous vos besoins nutritionnels.  

3. Exercice et thérapie physique : Garder les articulations souples  

L’exercice régulier et la physiothérapie peuvent transformer la vie des personnes atteintes d’arthrite entéropathique. Le mouvement aide à réduire la raideur des articulations, à renforcer les muscles et à améliorer l’amplitude des mouvements, autant d’éléments essentiels à la gestion de l’arthrite.  

• Exercices à faible impact : Des activités comme la natation, le vélo et la marche procurent des bienfaits cardiovasculaires sans trop solliciter les articulations. Le yoga et le tai-chi peuvent également améliorer la souplesse, l’équilibre et la force musculaire.  
• Exercices à faible impact : Des activités comme la natation, le vélo et la marche procurent des bienfaits cardiovasculaires sans trop solliciter les articulations. Le yoga et le tai-chi peuvent également améliorer la souplesse, l’équilibre et la force musculaire. 
• Entraînement musculaire : Le renforcement des muscles autour de vos articulations apporte un soutien supplémentaire, réduisant ainsi le stress sur les articulations elles-mêmes.  

La mise en place d’une routine d’exercices cohérente, idéalement avec les conseils d’un kinésithérapeute, peut aider à maintenir la mobilité, à réduire la douleur et à augmenter le niveau d’énergie.  

4. Gestion du stress et de la santé mentale

Vivre avec une maladie chronique qui affecte à la fois les articulations et le système digestif peut être éprouvant sur le plan mental et émotionnel. Le stress peut exacerber les symptômes de l’arthrite et des MII, créant ainsi un cycle qui a des répercussions sur votre bien-être général.  

• Techniques de pleine conscience et de relaxation : La pratique de la pleine conscience, de la méditation et des exercices de respiration peut aider à réduire le stress, ce qui peut, à son tour, réduire les symptômes. Des applications, des cours ou même de courtes routines quotidiennes peuvent rendre la pleine conscience accessible et bénéfique.  

• Thérapie et groupes de soutien : Parler avec un professionnel de la santé mentale ou se joindre à un groupe de soutien pour les personnes atteintes d’arthrite ou de MII peut apporter un soulagement émotionnel, un sentiment de communauté et des stratégies d’adaptation pour gérer le stress et l’anxiété.  

• Adaptation du mode de vie : L’établissement d’une routine qui prévoit du temps pour le repos, les soins personnels et les activités agréables peut faire une grande différence. Trouver ce qui fonctionne pour vous – qu’il s’agisse d’un passe-temps, de temps dans la nature ou de contacts avec des amis – aide à créer une vie équilibrée autour de votre maladie.  

5. Constituer une équipe de soins de santé solide  

Étant donné la double nature de l’arthrite entéropathique, il est essentiel de travailler avec une équipe de soins de santé qui comprend un rhumatologue et un gastro-entérologue. Des rendez-vous réguliers, une communication ouverte et un plan de traitement clair peuvent vous permettre de gérer efficacement vos symptômes. Envisagez également de consulter un nutritionniste, un kinésithérapeute ou un professionnel de la santé mentale pour aborder différents aspects de votre santé.  

6. Suivi des symptômes et des poussées

Tenir un registre de vos symptômes, de votre régime alimentaire et de tout facteur susceptible de contribuer aux poussées peut être un outil inestimable pour vous et votre équipe soignante. L’utilisation d’un journal, comme celui offert par l’ACS, peut aider à identifier les tendances, à reconnaître les déclencheurs et à adapter le traitement en conséquence. Le Journal de la gestion de la douleur et du bien-être est un outil approuvé par les professionnels de la santé et conçu par des patients pour vous aider à comprendre vos schémas de douleur, vos déclencheurs et à élaborer des stratégies efficaces de gestion de la douleur.  

 Tout le monde peut accéder à un téléchargement numérique gratuit (cliquez ici) du journal pour l’imprimer à la maison. Si vous préférez recevoir une version imprimée avec trois mois de pages à remplir quotidiennement, vous pouvez l’acheter sur Amazon (cliquez ici) via les liens ci-dessous. 100 % des revenus sont reversés à l’ACS pour la création de ressources et d’outils supplémentaires.  

Un dernier mot : Il y a de l’espoir et du soutien  

En tant que rhumatologue, je sais que la prise en charge de l’arthrite entéropathique est un parcours semé d’embûches et de progrès. Le soutien de l’équipe soignante et l’accès aux ressources peuvent faire toute la différence, et l’Association canadienne de spondylarthrite (ACS) est là pour offrir un soutien supplémentaire, de l’information et une communauté qui comprend les défis uniques de l’arthrite entéropathique.  

Cependant, je sais que tout le monde n’a pas un accès facile ou équitable aux ressources dont il a besoin. Nombre de mes patients se heurtent à des obstacles tels que l’éloignement, le manque de moyens de transport fiables, les longues listes d’attente ou les barrières linguistiques. Nous continuerons à nous efforcer de relever ces défis et d’élargir le soutien, afin de rendre les ressources plus accessibles à tous. Nous reconnaissons également qu’il est essentiel de mieux faire connaître l’arthrite entéropathique et de disposer de ressources plus spécialisées, et nous nous engageons à les développer au cours des prochains mois.  

En fin de compte, bien qu’une gestion efficace de la maladie et des ajustements au mode de vie jouent un rôle important, l’autonomie est la clé. Avec les bonnes informations, le soutien et la communauté qui vous entourent. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul – l’aide est là pour vous guider à chaque étape de votre parcours vers le bien-être.  

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